Marche de la jeunesse contre le Front National

Les élections européennes sont traditionnellement un terrain fertile pour le Front National, favorisé par un scrutin proportionnel à un tour généralement délaissé par les électeurs. Mais ce qu’il s’est passé le 25 mai a dépassé ce que nous pouvions imaginer : ils ont gagné l’élection.
On peut relativiser cette victoire, en disant qu’elle est surtout celle de l’abstention, que l’on est habitué à voir des scores haut du FN sur ce scrutin. On peut tenter de l’expliquer, en citant le pouvoir actuel résolument pas à la hauteur de la tâche qui est la sienne, en parlant de la défiance vis à vis de la classe politique traditionnelle, en évoquant la crise….
Mais voilà, c’est un fait, ce jour là, une personne sur quatre qui s’est déplacée dans son bureau de vote l’a fait pour glisser la haine dans l’urne.

En réaction, un lycéen de Marseille a lancé la semaine suivante un appel à manifester pour le 29 mai. Son appel a été relayé par de nombreuses organisations, principalement de gauche, mais à Paris, ce jour là, la plus part des personnes qui ont marché de Bastille à République l’ont fait sans bannière, simplement et anonymement, juste pour dire non à la haine et, n’en déplaise à M. Laurent Delahousse(*), montrer qu’elle peut mobiliser contre elle.

(*) Journaliste à France 2, Laurent Delahousse a déclaré le 25 mai au soir que le score du FN à ces élections ne pousserait probablement personne dans la rue.

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